Comme l’accès aux soins visuels est plus difficile pour certaines classes sociales au Canada, IRIS Mundial a émis le désir d’être plus inclusif et de mettre en œuvre de nouvelles activités afin d’améliorer l’accès aux soins visuels à des personnes dans le besoin ici dans notre pays, en l’occurrence les communautés autochtones, les personnes en situation d’itinérance et les immigrants sans papier.

Suite à des recherches mettant en lumière les besoins accrus en soins visuels dans certaines communautés autochtones éloignées, IRIS Mundial a décidé d’orienter ses premières interventions au pays auprès de ces derniers. En effet, dans ces communautés, il y a souvent peu de structure établie pour faciliter la mise en contact avec les professionnels de la vision désirant s’y impliquer. IRIS Mundial possède par ailleurs un grand bassin de professionnels de la vision et de la santé, dont plusieurs ont déjà mentionné un fort intérêt à s’impliquer auprès des autochtones. Comme la plupart des bénévoles intéressés ne connaissent toutefois pas le processus pour offrir leurs services et ne possèdent pas les équipements mobiles nécessaires, IRIS Mundial est tout indiqué pour jouer un rôle de coordination à ce niveau. 

C’est dans cette optique que l’organisation envisage des interventions auprès des autochtones en collaboration avec IRIS, Le Groupe Visuel (IGV), l’école d’Optométrie de l’Université de Montréal (ÉOUM) ainsi que des organismes représentant les publics-cibles, tels que la Commission de la Santé et des Services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador (CSSSPNQL). Il va sans dire que ce nouveau secteur d’activités est envisagé sur du long terme.

L’objectif est de développer une offre de service hybride de soins visuels, en présentiel et à distance via la télépratique, dans les communautés autochtones éloignées. Nous souhaitons rendre cette offre de service disponible en continu le plus possible et accessible financièrement pour les patients grâce aux programmes gouvernementaux disponibles pour les communautés autochtones. En effet, les professionnels de la vision, que l’on nomme « fournisseurs de services » et non « bénévoles » dans ce nouveau contexte, pourront se rendre sur place pour des séjours d’une à deux semaines en plus d’offrir des suivis à distance, selon leur intérêt.