Comment l’œil fonctionne-t-il ?
L’œil, aussi appelé globe oculaire, est un organe en paire qui représente un capteur de lumière et qui offre une vision. Le système oculovisuel se constitue d’un ensemble de composantes intégrées dans les structures externes et internes de l’œil. Chacune des composantes a un rôle propre afin d’offrir une vision claire.
Voici le chemin parcouru par le rayon lumineux : Cornée (couche au devant de l’oeil) –> pupille et iris –> cristallin (lentille) –> corps vitré (fluide à l’intérieur de l’oeil) –> rétine –> nerf optique –> cortex visuel
Structures externes : Les paupières, les cils, les larmes et certains muscles composent les structures externes de l’oeil. Les paupières ont pour fonction de protéger l’œil et son orbite (la cavité où l’œil se loge).
Structures internes: Les structures internes de l’oeil incluent plusieurs composantes oculaires, de la cornée jusqu’à la rétine. L’œil humain mesure environ 24 mm de diamètre. Il est constitué de trois sphères tuniques :
- La tunique fibreuse enveloppe l’extérieur du globe oculaire et est formée entre autres de la cornée et la sclère (le blanc de l’oeil).
- La tunique vasculaire, est située à l’intérieur de la sclère et contient des vaisseaux sanguins. Elle est composée entre autres de l’iris (responsable de la couleur de l’œil) et la pupille (qui fait référence au trou noir situé au centre de l’oeil).
- La tunique nerveuse est la membrane interne de l’œil qui transforme la lumière en impulsions électriques et envoie le message au cerveau. Elle comprend le corps vitré (fluide dans l’enveloppe transparente entre le cristallin et la rétine) et la rétine. [1]
[1] Association des optométristes du Québec, « L’œil, l’anatomie et la physiologie», Trousse d’initiation en assistance optométrique, 2016, Chapitre 3, p.14 à 19
Les problèmes de réfraction
(Les difficultés à voir de près ou de loin)
La rétinopathie diabétique
Il est important de savoir que le diabète peut affecter et causer des dommages aux yeux. La rétinopathie diabétique est potentiellement une maladie oculaire sérieuse affectant la rétine, ce qui peut causer des dommages importants voire même la cécité. Heureusement, il y a des façons de prévenir ou de diminuer les dommages aux yeux causés par le diabète. C’est pourquoi il est important que les gens qui en souffrent aient un examen oculovisuel complet aussitôt que la maladie est diagnostiquée et, ensuite, au moins une fois par année.
La rétinopathie diabétique débute avec une légère détérioration des petits vaisseaux sanguins de la rétine due à une accumulation de sucre dans le sang. Des portions de ces vaisseaux gonflent et un fluide s’échappe dans le tissu rétinien. Généralement, ces changements dans la rétine ne causent aucun symptôme. Par contre, ils peuvent être détectés par un professionnel.
Chez la plupart des personnes souffrant de la rétinopathie diabétique, la maladie ne causera jamais de problèmes visuels importants. Mais chez certains individus, les vaisseaux continuent à couler et cela cause un oedème maculaire. L’oedème est une accumulation de fluide au niveau de la macula, la portion de la rétine responsable de la vision claire et précise. Quand la macula devient enflée à cause de l’excès de fluide, la vision diminue tellement qu’elle devient difficile ou impossible. En général, plus le diabète existe depuis longtemps, plus il y a de chances de développer une rétinopathie diabétique[1].
[1]Association des optométristes du Québec, «Les conditions et anomalies oculaires (maladies)»,Trousse d’initiation en assistance optométrique, chapitre 9, 2016, p.87-88.
La cataracte
La cataracte est une opacification du cristallin (la lentille de mise en foyer de l’œil) qui se manifeste avec l’âge et qui cause une diminution de la lumière qui le traverse. S’ensuit une baisse de vision, un ternissement des couleurs, un éblouissement par la lumière des jours d’été ainsi que la difficulté à lire sans une lumière forte. Le cristallin est alors retiré par chirurgie et remplacé par une lentille intraoculaire permanente. La fréquence de cette condition est plus élevée après 50 ans. Si elle n’est pas décelée et traitée, le cristallin risque de devenir complètement opaque, empêchant ainsi toute vision à cet œil.
Après la chirurgie qui consiste à retirer le cristallin opacifié et le remplacer par une lentille intraoculaire permanente, votre optométriste vous offrira le traitement approprié à votre cas (lunettes ou lentilles de contact) ce qui vous redonnera généralement une aussi bonne vision qu’avant la cataracte[1]. À l’exception de la cataracte mature (avancée), celle-ci est difficile, voire impossible, à voir à l’œil nu.
[1]Association des optométristes du Québec,« La vision des aînés», http://www.aoqnet.qc.ca/public/informations/visionAines.php, (page consultée en 2015).
La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
La dégénérescence maculaire est une maladie qui est associée à l’âge et qui détruit graduellement l’aire de la macula, donc la vision centrale. L’aire de la macula est responsable de la clarté des détails et des couleurs. Elle est la cause principale de la perte de la vision après 60 ans. Dans certains cas, la maladie avance tellement lentement qu’elle aura peu d’effet sur la vision. Par contre, chez d’autres, la maladie progresse rapidement et la perte de la vision centrale se fera dans un ou les deux yeux. Il y a deux formes de dégénérescence maculaire : la dégénérescence dite “sèche” : 90% des gens ont cette forme de dégénérescence et la dégénérescence humide. Il n’y a aucune douleur dans les deux formes de la DMLA. Le signe le plus commun est l’embrouillement de la vision, surtout au centre du champ de vision. On voit alors moins de détails comme les visages ou les mots dans un livre. Lors d’un stade plus avancé, il y aura la présence d’une région noire au centre de la vision. Un autre symptôme commun est le fait que les lignes droites vont apparaître toutes distorsionnées. Cela résulte du fluide provenant des vaisseaux sanguins: ce fluide soulève la portion centrale de la rétine et amène une distorsion la vision. L’optométriste vous posera les questions pertinentes et effectuera de toute façon un examen du fond de l’œil. Il n’existe aucun traitement pour la forme sèche de la DMLA, mais des injections intrarétiniennes peuvent parfois aider et traiter la DMLA humide. Malheureusement, il n’existe pas vraiment de moyen assuré d’éliminer l’apparition de la maladie. Pour mettre toutes les chances de votre côté, un examen annuel complet chez l’optométriste est nécessaire, surtout si vous êtes âgés de 60 ans et plus, ainsi que favoriser un poids santé, ne pas fumer, consommer 5 à 8 portions de fruits et légumes quotidiennement et porter des lunettes de soleil[1].
[1]Association des optométristes du Québec, «Les urgences oculaires»,Trousse d’initiation en assistance optométrique, chapitre 9, 2016, p.82-84.
Le glaucome
Le glaucome est une maladie du nerf optique qui touche 2% des gens de moins de 40 ans, 5% des 70 ans et 10% des plus de 80 ans. Il est la deuxième cause de cécité après la dégénérescence maculaire. Souvent, il est héréditaire et plus fréquent chez les diabétiques et les hypermétropes entre autres. Il existe plusieurs types de glaucome, mais le plus fréquent (80% des cas) est le glaucome chronique hypertensif, résultant d’une pression intraoculaire élevée. L’augmentation de la pression intraoculaire sur le nerf optique endommage les fibres de la rétine. Ceci provoque l’apparition de points insensibles à la lumière, causée par l’écrasement des vaisseaux sanguins qui irriguent le nerf. Il en résulte un défaut d’irrigation et une atrophie du nerf qui se traduit par une perte de champ visuel ensuite une perte de l’acuité visuelle.
Le glaucome chronique est un destructeur subtil. Il est dangereux, car il se développe lentement sans donner de signes d’alarme et sans douleur. Il peut causer des lésions irréversibles bien avant que le patient se doute de son existence. Il est alors déjà trop tard pour sauver la vision perdue. La vision restante peut être préservée si le traitement est rapide.
[1]Clinique de l’œil,«Tout sur l’œil-les affections de l’œil-Le glaucome», 20 avril 2015, http://www.cliniqueoeil.ch/page-148/le-glaucome.html (page consultée en 2015).