Voici Dre Christiane Béliveau, optométriste et bénévole d’IRIS Mundial. Cette dernière a pris part à 7 projets ponctuels avec IRIS Mundial, dont la toute première en 2000, soit l’année précédant la naissance officielle d’IRIS Mundial comme organisation sans but lucratif enregistrée ! Elle a donc été témoin de l’évolution de l’organisation à partir du tout début. Les bénévoles qui connaissent Christiane diront d’elle qu’elle est une personne généreuse et dévouée, au grand cœur ! Son dynamisme, son professionnalisme et sa joie de vivre font d’elle une personne appréciée de tous. Nous lui avons demandé de nous parler de son expérience passée avec IRIS Mundial. 

-Qu’est-ce qui vous a motivé à partir en mission pour aider les plus démunis ?

« J’ai eu l’attrait des missions pour « aller voir ce que le reste du monde à l’air » comme le chantait Robert Charlebois dans sa chanson « ordinaire ». J’avais le goût de regarder un petit peu plus loin que mon horizon immédiat, malgré un emploi du temps chargé. Le goût aussi de se dépasser un petit peu, de casser le moule de la routine et d’apprendre au contact des gens vivant dans des conditions de vie moins privilégiées que les miennes. »

-Qu’est-ce que les missions vous ont apportées ?

« Les missions apportent au centuple ce que l’on donne. Ça « ground » comme on dit, ça nous ramène à l’essentiel. Réaliser et entrevoir la réalité des gens de pays en développement a été extrêmement enrichissant sur tous les points de vue. »

-Pouvez-vous relater un moment marquant de mission ?

« Le moment le plus marquant s’est produit à Haïti lorsque nous avons assisté à une messe à Labrousse avec les habitants du petit village. Une dame affichant un grand sourire m’a touché l’épaule : elle voulait me montrer qu’elle pouvait lire la bible maintenant avec ses nouvelles lunettes. Un grand moment de bonheur ! »

-Quelle est la mission à laquelle vous pensez en premier lorsque vous pensez à IRIS Mundial et pourquoi ?

« Il s’agit de ma toute première mission, avec la gang d’IRIS Mundial au Mexique dans la province d’Hidalgo. Comme toute première expérience, cela marque. Tout était intense ; la rencontre des autres bénévoles avec leur bagage d’expériences diverses, leur personnalité, le choc d’être confrontés à la pauvreté marquante, la fatigue du travail sous la chaleur, etc. Je garde un souvenir impérissable du travail en équipe, de l’entraide, de fous rires mémorables, de pleurs de découragement devant la fatalité de certaines conditions où l’on ne pouvait aider, de la gentillesse des Mexicains, de la bonne bouffe, de la musique, de l’architecture et de l’histoire du pays. De retour à la maison, je racontais avec passion la mission : cela mettait des étoiles dans les yeux de mes enfants, mes filles qui, à l’âge adulte, sont devenues de grandes voyageuses. »